Le Bois de la Cambre est situé sur le territoire de la Ville de Bruxelles. Ses riverains, eux, sont essentiellement Ucclois et Ixellois. C’est pourquoi, en août 2014, les locales ECOLO d’Ixelles, Uccle et de la Ville de Bruxelles faisaient l’inventaire des problèmes de gestion de cet espace vert essentiel pour le sud de la Région Bruxelloise : insécurité routière, mobilier urbain détérioré, chemins en piteux état…. Un an plus tard, si des progrès ont été faits (notamment suite à notre inventaire), les critiques restent nombreuses… et des problèmes nouveaux sont apparus. A commencer par le tapage nocturne !

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Les points positifs

  • Le marquage au sol : des passages pour piétons et des pistes cyclables ont été tracées. On en a profité pour rétrécir la chaussée carrossable. Ce n’est pas le Plan de circulation ambitieux initialement prévu mais c’est quand même une avancée.
  • Un abribus, en partie défoncé et dangereux (des morceaux de verre jonchaient le sol depuis un an) a été miraculeusement réparé le lendemain de la publication de notre inventaire…
  • Des panneaux de signalisations cassés ont été remplacés ou supprimés (parfois sciés à mi-hauteur, ce qui est curieux comme méthode).
  • Exceptionnellement, de la nouvelle dolomie a été posée, notamment au tout début de l’avenue de Diane (côté avenue Louise) ou chemin des Patineurs.

Voilà, c’est tout !

Les points négatifs

La piste cyclable

  • La piste cyclable ne fonctionne que dans un sens (celui du flux voiture, contraire aux aiguilles d’une montre). C’est dommage si on veut aller dans l’autre sens (d’Ixelles à Uccle par exemple). On doit alors soit faire tout le tour du Bois (2,5 km environ), soit emprunter le site propre du bus en contre-sens entre Brésil et Gendarme (ça le fait) et, au-delà, rouler sur le trottoir (pas cool).
  • La piste est tracée entre les voitures garées et le trottoir, ce qui est relativement sécurisant. SAUF quand un passager ouvre sa portière sans regarder, quand les voitures stationnent à moitié sur la piste (surtout dans le premier tournant de l’avenue de Diane en venant de l’avenue Louise, du côté des Jeux d’Hiver) et, surtout, quand la piste est interrompue !
  • Ce dernier cas de figure se rencontre au niveau de la Drève de Lorraine. Là le cycliste téméraire doit couper 3 bandes de circulation au péril de sa vie ! Bref, aucun cycliste n’est assez dingue et tout le monde roule à contre-sens sur le site propre à contre-sens (euh, vous suivez ?).

Les feux de signalisation

  • Ceux qui manquent : notamment pour protéger le passage piéton de l’avenue de la Sapinière qui relie l’avenue du Brésil à l’avenue des Genêts.
  • Plus dangereux, il faudrait absolument installer un feu pour les piétons au passage qui permet de traverser l’avenue de Saint-Job au niveau de la Villa Lorraine. En effet, les élèves qui descendent du bus 41 à l’arrêt Gendarme ne peuvent pas traverser l’avenue pour se rendre à l’école Decroly.
  • Ceux qui sont foireux : notamment celui qui permet de traverser l’avenue de Groenendael à hauteur du chemin du Haras. Une fois sur deux le feu pour les piétons reste rouge alors que la circulation automobile est arrêtée. Au bout d’une minute d’attente, les voitures redémarrent et le piéton reste en rade. Cette anomalie est due au temps de réaction du bouton poussoir et de l’arrivée éventuelle d’un bus. Il suffirait à cet endroit de remplacer le bouton à poussoir par un feu normal.

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Le temps de réaction pour remplacer le mobilier cassé reste trop lent

  • Un petit ouvrage hydraulique est cassé depuis des années. Le ruban rouge et blanc de protection est incrusté dans la terre et constitue presque un vestige archéologique !

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  • L’abri au toit chaume de la Plaine des Artilleurs a brûlé il y a 4 mois. Les poteaux calcinés n’ont jamais été remplacés.

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  • avenue de Saint-Job, un boitier électrique est dangereusement de travers.

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  • avenue de Saint-Job également, il faudrait installer des barrières de protection pour empêcher les voitures de se garer sur le trottoir (à côté de l’abribus) ou carrément couper à travers bois pour rejoindre la chaussée de la Hulpe le week-end quand l’avenue est coupée à la circulation. Actuellement, la Ville a placé un bloc de béton. Il existe certainement une solution plus heureuse…

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  • Les chasse-roues inesthétique de l’avenue du Panorama ou de l’avenue de Diane sont toujours bien en place, sauf là où ils ont été défoncés par une voiture.
  • un panneau indicateur, situé chemin des Patineurs, répertorié en 2014, est toujours cassé…

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Sécurité routière

Les vitesses des automobiles sont excessives malgré les aménagement. Nous demandons des radars permanents.

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État calamiteux des chemins

La Ville semble d’accorder beaucoup plus d’intérêt à la qualité de la chaussée carrossable récemment réasphaltée qu’à celle des trottoirs et des chemins.
Les chemins en dolomie sont presque partout dangereusement et profondément ravinés.

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Emportée, la dolomie bouche les avaloirs, créant ainsi de grandes flaques sur les trottoirs.

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Des barrières vieillottes

Les barrières installées dans les années 80 pour fermer le Bois le week-end, rafistolées à de nombreuses reprises, sont d’un modèle dépassé. Quand elles ne sont pas cassées, elle bloquent le passage des cyclistes qui sont obligés de rouler sur le trottoir. Lorsque, en semaine, elle sont repliées, elles encombrent les trottoirs et empêche physiquement le passage des PMR.

Nightclubbing

Le tapage nocturne devient un vrai problème ! Piknik électronique, Fiesta Latina, fête nationale Colombienne…au Carrefour des Attelages, les événements proposant de la musique amplifiée (pour ne pas dire tonitruante) se multiplient. En été, la fréquence est presque d’une fête tous les 2 week-end, parfois 3 jours de suite, parfois jusque 2h du matin ! La Ville autorise ces activités comme si le Bois était vide. Il s’agit d’ailleurs parfois d’événements chassés d’autres lieux habités (la Fiesta Latina était par ex. s’organisait à l’origine place du Châtelain). Mais, outre que la nature et la faune ont aussi besoin de tranquillité, les environs du Bois sont densément peuplés et les sons portent très loin. Si un espace vert peut bien entendu accueillir des activités culturelles, il ne peut pas devenir des lieux de clubbing permanent. Les espaces de respiration et de calme sont indispensables à l’équilibre d’une ville, les transformer en source d’agitation et de stresse ne peut que contribuer encore à l’exode urbain.

Pour la Ville de Bruxelles,
Liesbet Temmerman et Catherine Lemaitre

Pour Uccle,
Thibaud Wyngaard

Pour Ixelles,
Céline Delforge et Yves Rouyet