Ecolo n’est pas cramponné à l’idée d’un tramway sur rails. Nous restons ouverts à toute solution technique de transport public qui améliorera sensiblement la mobilité et la qualité de la vie en ville.
La Commune et la Région ne veulent pas (plus) du tram 71 ? Qu’à cela ne tienne !
Ecolo Ixelles demande une alternative crédible et immédiate. Pour transporter efficacement 20.000 voyageurs par jour. Pour sauver la chaussée d’Ixelles du déclin commercial. Pour garantir la qualité de vie et la santé des habitants.
Hors de question de dévier les bus par la rue Malibran pour éviter la chaussée d’Ixelles. Pas de terminus à la Porte de Namur, le 71 doit aller jusqu’au centre-ville.
Notre modèle alternatif ? Un tram-bus, comme à Metz !
Rappel des faits
- La ligne 71 est la plus importante du réseau STIB (20.000 voyageurs par jour),
- elle relie des pôles essentiels de la Région (De Brouckère, la gare Centrale, la Porte de Namur, Flagey, l’ULB/VUB et Delta) ;
- la ligne est totalement saturée (les bus sont remplis et se suivent toutes les 5 minutes, il n’y a pas moyen d’en mettre davantage) ;
- les usagers (dont des enfants) sont entassés et écrasés dans les bus comme du bétail ;
- sur plusieurs tronçons, le transport public est tellement englué dans le trafic automobile, qu’il n’est même pas concurrentiel de la… marche à pied !
- La chaussée d’Ixelles avec plus de 11 millions de passants par an est la deuxième artère commerciale de Bruxelles (Lire). Par endroits, les trottoirs sont trop étroits, les piétons marchent souvent sur la rue.
Depuis des années, la Région (en bagarre perpétuelle avec la Commune) menait des études pour transformer la ligne de bus en tram.
Ce mois d’octobre 2015, le Gouvernement régional PS-FDF-CDH fait volte-face et abandonne le projet de tram. Nous l’avons regretté (lire ici) Dont acte.
Et maintenant que fait-on ?
Un projet de métro est irréaliste : trop cher, trop lointain (dans 20 ans au plus tôt) et pas souhaitable (enterrer les gens n’a jamais été bon pour commerce, un chantier de métro est bien plus dommageable pour un quartier qu’un chantier de tram, correspondances pénibles, insécurité le soir, etc.).
Par ailleurs, soyons honnêtes, même si la Région avait poursuivi son idée de tram, celui-ci n’aurait circulé qu’au mieux dans 5 ans minimum (le temps des études, des permis, etc.).
La situation est catastrophique AUJOURD’HUI. Il faut donc imaginer une solution IMMEDIATE.
Nous voulons, tout de suite :
- La garantie du maintien de la circulation des bus 71 chaussée d’Ixelles. La chaussée risque de ne pas rester longtemps la seconde artère commerciale de Bruxelles si on dévie les transports publics vers la rue Malibran. Alternative qui malheureusement semble sur la table actuellement (Lire).
- la gestion intelligente de l’espace dans le temps. Autrement dit, un usage flexible de la chée d’Ixelles entre la place Fernand Cocq et la Porte de Namur. Pendant la journée, la chaussée serait interdite à la circulation automobile dans les 2 sens et réservée aux bus, piétons et livraisons. Par contre, le soir, la rue serait ouverte à la circulation, notamment pour permettre un contrôle social qui assure une meilleure sécurité aux piétons.
Ça ne coûte rien : le prix de quelques panneaux, un peu de peinture au sol et du courage politique ;
- des parkings vélos partout (actuellement pour ranger son vélo chée d’Ixelles, c’est la galère) ;
- une gestion des feux en faveur des transports publics.
Metz : un transport public dans un piétonnier commerçant (photo (c) Yves Rouyet)
Nous voulons, très rapidement :
- un tram-bus 71 du type du bus à haut niveau de service de Metz (voir ci-dessous) ;
- en site propre partout où « ça coince » ;
- des véhicules non polluants (électriques ou à hydrogène) ;
- idem sur la ligne 95 (car on l’oublie, le 95 aussi est engorgé !) ;
- un concours d’architecture pour réaménager la place Fernand Cocq (qui est aujourd’hui dans un état lamentable) et la Porte de Namur (qui fut un lieu fantastique jadis mais qui n’est plus à ce jour qu’un gigantesque giratoire).
Car, un tram (ou un tram-bus comme à Metz), c’est aussi l’occasion de repenser l’espace public de façade à façade. En France, l’arrivée du tram a changé le visage de nombreuses villes.
La référence : le tram-bus de Metz
Mi-tram-Mi-Bus, le Mettis fut inauguré en 2013. Ce modèle de transport a tendance à se développer dans de nombreuses villes françaises moyennes ambitieuses comme Cannes ou Nantes.
photo (c) Yves Rouyet
Il présente tous les avantages du tram…
- capable d’accueillir davantage de passagers (150 passagers pour 98 dans un bus 71) ;
- plus de portes donc sorties et entrées plus aisées et plus rapides ;
- plancher abaissé pour les personnes à mobilité réduite (PMR) ;
- en site propre pour garantir la régularité ;
- peu polluant (à Metz, hybride diesel-électrique) ;
- silencieux ;
- relativement plus étroit qu’un bus (ce qui convient bien à la chée d’Ixelles) ;
- prioritaire sur le reste du trafic (même les voitures venant de droite) ;
- catalyseur de rénovation de l’espace public.
Metz : capacité augmentée et confort des voyageurs (photo (c) Yves Rouyet)
…sans les inconvénients
- moins cher (12 millions € le km en ce compris la rénovation de la ville alors qu’un tram coûte 15-20 millions€/km et un métro 150 millions€/km)
- pas de travaux lourds de pose de rails.
Metz : plancher abaissé pour une meilleure accessibilité PMR (photo (c) Yves Rouyet)
Pour Céline Delforge (Députée spécialiste des questions de mobilité), Audrey Lhoest (Conseillère Communale qui habite chaussée d’Ixelles) et le Chef de groupe Ecolo Yves Rouyet (qui a testé le tram-bus de Metz pour vous),
« Soit la Commune et la Région se sont servies du tram comme alibi pour ne rien faire, soit elles nous prouvent dès aujourd’hui qu’elles sont prêtes à prendre des mesures indispensables pour améliorer les conditions de déplacements des usagers du transport public. Un tram-bus est une solution efficace, réaliste et rapide. A condition qu’il ne soit pas dévié pour éviter la chaussée d’Ixelles et qu’il ne soit pas engorgé dans les embouteillages ! »